Taniec szkieletów, czyli Wędrówka mistrza Kościeja
Streszczenie
Dans la présente communication nous analysons "La Balade du Grand Macabre" de Michel de Ghelderode dans la perspective de la tradition des danses macabres. De fait, Michel de Ghelderode fut souvent considéré comme le chantre de la Flandre médiévale, peuplée, au possible, de gargouilles, de boufons, de squelettes ainsi que de masques. A partir de Escurial, en passant par "Magie rouge" ou "Cavalier bizarre", le dramaturge recourt à plusieurs reprises à la forme de la danse, éternisée sur d’anciennes fresques et gravures. Dans "La Balade du Grand Macabre" nous retrouvons l’écho de ces danses macabres, criblées par l’humour sarcastique et impitoyable de l’auteur. Ghelderode, inspiré par les scènes infernales des toiles de Jérôme Bosch et de Breughel, sans oublier l’oeuvre de Holbein, n’hésite pas à les transposer à sa propre manière. Comme dans une danse macabre classique, tous les personnages, privés de leurs traits
individuels, représentent une certaine classe sociale. Au centre, nous retrouvons Nekrozotar (la mort) qui les invite à la danse tout en les surprenant selon une hiérarchie ascendante: ivrogne, philosophe, prince. L’auteur ne manque pas de parodier l’avènement du Christ, le discours eschatologique de l’Evangile: la destruction de la cité, la Résurrection des morts, le Jugement dernier et, enfin, la fin du monde. En vrai connaisseur du folklore médiéval belge, Ghelderode termine sa danse macabre par une ronde bacchique, tout en privilégiant l’évocation du cycle éternel et répété de la Mort et de la Résurrection. C'est ainsi qu’il exprime son attachement païen et anti-chrétien de l’ancienne Flandre populaire.
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