L’interaction de la photographie et de l’autofiction dans Encre sympathique de Patrick Modiano
Streszczenie
Through this article, we will try to demonstrate the importance of photography in the literary work of Patrick Modiano. Faithful to his autofictional universe, in Encre sympathique, the writer crystallizes the period of the German Occupation of France during the Second World War. In this novel, the narrator searches for traces of a missing woman whose identity is fragile like the author. Within this quest, photography becomes a crucial element in the narration of facts and in the conjuring up of an identity crisis. It is a narrative lubricant that ensures the entanglement of voices and the embedding of several stories, even several micro-biographies. These are often accompanied by authorial interventions which try to theorize about a philosophy of life. It also serves to deal with the loss of identity in highly shady spaces where real characters and people have been rampant. Thanks to the intervention of photography, the space becomes a philosophical entity in an autofictional horizon skillfully sealed by a person disillusioned with History. Nous tenterons à travers cet article de démontrer l’importance de la photographie dans l’œuvre de Patrick Modiano. Fidèle à son univers autofictionnel, l’écrivain dans Encre sympathique cristallise la période de l’Occupation allemande en France durant la Seconde Guerre mondiale. Dans une quête quasi policière le narrateur cherche les traces d’une femme disparue dont l’identité est fragile comme celle de l’auteur. À l’intérieur de cette quête, la photographie s’érige en un élément crucial à la narration des faits et à la conjuration d’une crise identitaire. Elle est un lubrifiant narratif qui assure l’enchevêtrement des voix et l’enchâssement de plusieurs histoires, voire plusieurs micro-biographies. Celles-ci sont souvent accompagnées d’interventions auctoriales qui essaient de théoriser sur une philosophie de la vie. Elle sert aussi à traiter la perte d’identité dans des espaces hautement interlopes où des personnages et des personnes réelles ont sévi. L’espace de fait n’est pas de trop ; il est grâce à l’intervention de la photographie une entité philosophique et non des moindres dans un horizon autofictionnel adroitement scellé par un déçu de l’Histoire.
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