Z dziejów rywalizacji łaciny i języka ojczystego w szesnastowiecznej Francji
Streszczenie
L’article présente les principales circonstances historiques de la lutte pour l’émancipation
du français au XVI' siècle: développement du sentiment national, conscience grandissante du
rôle politique de la langue, inquiétude devant la concurrence de l’italien, tentatives de la
valorisation du français par l’établissement de sa généalogie grecque.
Quand au milieu du siècle Du Bellay met sur le même niveau le latin et le français, il
fait un acte révolutionnaire, s’opposant aux opinions bien établies sur le caractère barbare
des idiomes vernaculaires et leur position très basse dans la hiérarchie des langues. Pour
rendre le français capable de rivaliser avec le latin, les humanistes tentent des voies diverses:
l’enrichissement du lexique, la constitution de la grammaire, la normalisation orthographique.
Pour la première fois dans l’histoire on voit apparaître une série des traités grammaticaux où
le français, jusqu’ici considéré comme impossible à codifier, fait l’objet d ’une réflexion
théorique autonome. Dans l’orthographe la première génération des grammairiens réussit
à instaurer la plupart des signes de ponctuation et diacritiques modernes. C’est dans les domaines de la médecine et de l’Eglise que l’extension du français provoque
les polémiques les plus fortes et le débat sur les limites de la vulgarisation des textes
scientifiques et religieux. L’enseignement reste un bastion du latin, malgré les expériences
isolées de Ramus ou de Forcadel. L’émancipation du français a été favorisée par les progrès
de l’imprimerie et l’appui des derniers Valois. L’ordonnance de Villers-Cotterêts a définitivement
éliminé le latin des actes juridiques du Royaume.
Collections