"Una persona que jo cognoisso". Strategie "ja" autorskiego a topika wstępu w dziełach wybranych autorek francuskiego Średniowiecza
Abstract
On a édité jusqu'à présent les textes de plusieurs femmes-écrivains du Moyen Age actives
sur le territoire de la France dans les régions parlant les dialectes de la langue d'oїl. Certaines
d'entre elles s'exprimaient en latin. Elles ont produit des ouvrages d'hagiographie, des poemes
lyriques courtois, des traités parénétiques ainsi que des reuvres mystiques. Dans le présent article,
je me propose d'envisager le discours prefaciel de ces auteurs et d'y examiner les moyens de
composition et les manières de créer le sujet d'énonciation, en interrogeant tout particulièrement
les lieux communs. J'ai analyse les reuvres de huit ecrivains qui sont les suivantes: Liber
manualis de Dhuoda (841-843), les Lais de Marie de France (environ 1160-1180), La vie de
seinte Catherine de Clemence de Barking (avant 1200), la Vie d'Edouard le confesseur d'une
moniale anonyme de Barking (environ 1163-1189), la Vie seinte Audrée de Marie de Chatteris
(avant 1285), le Speculum de Marguerite d'Oingt (1289-1294), Le Mirouer des simpies ames
aneanties de Marguerite Porete (1285-1295), et enfin Les trois vertus de Christine de Pisan
(1405). Ces femmes-écrivains développent diverses strategies du ,je" narratif. Les lieux communs
apparaissent chez elles de façon abondante mais sans èxces. Elles n'ont pas toujours recours à
celui de la modestie: parfois, elles l'abandonnent en construisant leur préface ainsi que leur image
d'auteur avec une grand e confiance en soi. Contrairement à d'autres femmes-écrivains du Moyen
Age, elles ne font pas référence à leur sexe. Le corpus envisagé permet de saisir la personnalité
de quelques femmes alors meme que I'époque leur accordait rarement le privilège de la parole.
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