Rhizome e/ancré : le tatouage pour une réappropriation de soi dans "La femme aux doigts bleus" de Margaux Guyon

Abstract

This article aims to demonstrate that tattoos, by their nature, formally embody a rhizome that reflects a plural experience leading to self-unity for the protagonist. This transformation is examined through the formal principles of the rhizome. Tattoos facilitate the establishment of deep and non-linear connections with others, visibly marking key moments in the story, thus illustrating the principle of connection. Furthermore, the diversity of human experience is celebrated through the heterogeneous motifs inscribed on the described skins, expressing the porosity and permeability between identities.These connections, traversed by a-significant and unpredictable ruptures, transform each tattoo into a creative rupture. Each mark becomes a landmark in the protagonist's intimate mapping, reflecting her diurnal and nocturnal experiences as well as the evolution of her identity. Finally, the multiplicity of tattoos rejecting any categorization, highlights the consequences of the diversity of relationships on perpetual self-exploration. In essence, tattoos serve as both symbols and catalysts for the protagonist's journey towards self-discovery and unity.

Cet article vise à démontrer que le tatouage, de par sa nature, incarne de manière formelle un rhizome qui traduit une expérience plurielle menant à une unité de soi pour la protagoniste. Cette transformation est examinée à travers les principes formels du rhizome. Les tatouages permettent l'établissement de connexions profondes et non-linéaires avec autrui, marquant visiblement les moments-phares de l'histoire, illustrant ainsi le principe de connexion. De plus, la diversité de l'expérience humaine est célébrée à travers les motifs hétérogènes inscrits sur les peaux décrites, exprimant la porosité et la perméabilité entre les identités.Ces connexions, traversées par des ruptures a-signifiantes et imprévisibles, transforment chaque tatouage en une rupture créative. Chaque marque devient un point de repère dans la cartographie intime de la protagoniste, reflétant ses expériences diurnes et nocturnes ainsi que l'évolution de son identité. Enfin, la multiplicité des tatouages refusant toute catégorisation, elle met en lumière les conséquences de la diversité des relations sur l'exploration perpétuelle de soi.